Biodentiste.fr

Les dents c'est la vie !

Voulez-vous vous identifier ou vous enregistrer ?

Archive de février, 2015

L’ANSM a actualisé ses recommandations en matière d’amalgame dentaire. Le Conseil national invite les praticiens à s’y conformer scrupuleusement.

« L’amalgame dentaire doit être considéré comme un matériau d’obturation de bonne qualité, ce qui justifie le maintien de son utilisation en chirurgie dentaire (1). » Voilà ce que concluait il y a dix ans l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans ses recommandations. Sur le fond, l’ANSM ne modifie pas cette approche dans ses dernières recommandations en date de décembre 2014, tout en plaidant désormais pour une diminution de son utilisation.

Relevons qu’elle n’avance aucune mesure alternative, mais annonce qu’une étude ad hoc fera l’objet d’une publication future. L’ANSM affirme ainsi sa « volonté de voir diminuer de façon importante l’utilisation des amalgames à base de mercure dans les traitements de la carie dentaire ».

Elle émet à cette fin des recommandations à destination des chirurgiens-dentistes en recensant les situations cliniques « limitées » pour lesquelles l’amalgame peut encore être utilisé. Elle dresse également un état des contre-indications au recours à l’amalgame ainsi que les règles de bonnes pratiques à respecter au cabinet dentaire.

Situations cliniques limitées

En pratique, l’ANSM indique que « l’amalgame dentaire est adapté pour la restauration des dents permanentes postérieures en cas de prévalence carieuse élevée et de lésions multiples et étendues. Ce matériau peut également être utilisé en cas d’impossibilité de mise en place d’un champ opératoire étanche (digue dentaire) pour réaliser un soin par technique adhésive en méthode directe, notamment pour les lésions étendues ». L’ANSM distingue deux situations pour lesquelles l’utilisation de l’amalgame dentaire n’est pas justifiée :

  • chez des patients ayant des antécédents d’allergie au mercure avérés et identifiés par des tests épicutanés ;
  • chez les patients dont le rein est fragilisé par des antécédents d’atteinte de leur fonction rénale.

Au rang des mesures de précaution à prendre, elle recense six situations distinctes :

  • Grossesse : « La dépose des amalgames dentaires doit être évitée chez la femme enceinte et chez la femme allaitante. Le praticien évaluera en fonction de chaque situation clinique la nécessité de la pose de l’amalgame plutôt que celle d’un matériau adhésif. »
  • Allaitement : « La présence d’amalgame dentaire chez la mère n’est pas une contre-indication à l’allaitement. »
  • Polymétallisme : « La mise en place d’amalgames au contact direct ou indirect d’éléments en alliage de métaux précieux, d’ancrages en laiton doré (de type screw-post) ou d’autres restaurations métalliques doit être évitée ».
  • Lésions lichénoïdes : « La présence de lésions lichénoïdes localisées au contact direct d’amalgames peut justifier la dépose d’obturations par ailleurs satisfaisantes. » • Dents temporaires : « Pour la restauration des dents temporaires, les amalgames dentaires ne sont indiqués qu’en toute dernière intention. »
  • Blanchiment dentaire : « Il est fortement déconseillé d’effectuer des éclaircissements sur les dents obturées par des amalgames. »

Règles de bonnes pratiques

Au-delà des principes de précaution liés à l’utilisation des amalgames, l’ANSM énonce des règles de bonnes pratiques :

  • Conditionnement. Les amalgames doivent être utilisés sous un conditionnement en capsules prédosées (2).
  • Fraisage et repolissage. Si le fraisage et le repolissage de l’amalgame sont pratiqués, ils doivent toujours être réalisés sous irrigation, aspiration et autant que possible avec un champ opératoire (digue dentaire).
  • Hygiène et bonnes pratiques.

Les règles d’hygiène et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des amalgames dentaires doivent être respectées afin de limiter autant que possible la concentration de mercure dans l’atmosphère des cabinets dentaires (3).

En outre, l’ANSM recommande aux chirurgiens-dentistes de :

  • Noter dans le dossier des patients la marque et, si possible, le numéro de lot des amalgames mis en place et tenir ces références à la disposition tant des patients qui le demandent que de l’ANSM.
  • Dans le cadre du système de déclaration d’incidents de matériovigilance, il est rappelé aux chirurgiens-dentistes leur obligation de signaler à l’ANSM toute survenue d’un incident ou risque d’incident lors de l’utilisation d’une dispositif médical.

Information du patient

L’ANSM rappelle enfin qu’« il est nécessaire d’informer le patient de façon complète concernant le choix du matériau d’obturation, et les bénéfices et risques connus liés à ces techniques de restauration ». Le Conseil national recommande aux praticiens d’appliquer scrupuleusement ces recommandations. Et se félicite que l’ANSM ait su garder la tête froide en basant ses recommandations sur des études reconnues par la communauté scientifique internationale.
(1) Selon le rapport de l’Afssaps Le Mercure des amalgames dentaires. Actualisation des connaissances. Mise en place d’un réseau d’évaluation pluridisciplinaire. Recommandations, octobre 2005, p. 91.

(2) En application de la décision du 14 décembre 2000 relative à l’interdiction d’importation, de mise sur le marché et d’utilisation des amalgames dentaires non conditionnés sous cette forme prise par le directeur général de l’Afssaps.

(3) Voir notamment l’arrêté du 30 mars 1998 relatif à l’élimination des déchets d’amalgame issus des cabinets dentaires (JO du 7 avril 1998).

 

Source: http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/actualites/annee-en-cours/actualites.html?tx_ttnews[tt_news]=519&cHash=cc9f80013e3f325d51e32297e3ad5654

Un réflexe nauséeux hyperactif peut rendre les procédures de traitement dentaire intolérable pour certains patients ; ainsi, il est très important pour le praticien de lutter contre ce phénomène. L’acupuncture est une technique utilisée pour contrôler ce phénomène. Dans cette étude, les effets de deux points d’acupuncture, anti-étouffement et P6 (anti-vomissement), sur le contrôle de refléxe nauséeux ont été analysés. Dans cette étude d’essai clinique, un nombre total de 100 personnes en bonne santé ont été classé en quatre groupes. Des protocole d’acupuncture et de pseudo acupuncture-périphérique ont été réalisées sur les points anti-étouffement et P6 (anti-vomissement) sur les sujets du groupe testé. Avant et après l’acupuncture ou Pseudo-acupuncture, l’importance du réflexe nauséeux a été mesurée par la stimulation du voile du palais, des amygdales et de la racine de la langue. Les données obtenues ont été analysées à l’aide de logiciel de statistiques de logiciels.
Résultats : L’Acupuncture réduit le réflexe nauséeux aux deux points, mais l’acupuncture pseudo-périphérique n’a pas réduit le réflexe nauséeux. En outre, aucune différence significative n’a été observée entre l’acupuncture sur P6 (anti-vomissement) et celle sur le point anti-étouffement. Conclusion : L’Acupuncture sur les points anti-étouffement et P6 (anti-vomissement) peut être efficaces pour contrôler le réflexe nauséeux lors de protocole dentaires de routine.

Dental Hypothesis : Year : 2015 | Volume : 6 | Issue : 1 | Page : 19-22
Evaluation of the effects of acupuncture on P6 and anti-gagging acupoints on the gag reflex
Abbas Haghighat, Naser Kaviani, Saman Jokar, Parisa Soltani, Ali Ahmadi