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Entre 1925 et 1941, Ferdinand Huneque pratiquait l’infiltration de procaïne dans le site d’une cicatrice ou d’un tissu irrité pour faire disparaître des troubles locaux ou à distance. Il obtenait la disparition de migraines après injection intraveineuse et périveineuse de procaïne, ainsi que la rétrocession d’une périarthrite scapulo-humérale ankylosante, après infiltration d’une cicatrice ancienne. Huneque concluait que la rapidité de l’action thérapeutique excluait le rôle direct d’éléments toxiques ou hormonaux. Il incriminait la seule action du système nerveux dans ce phénomène instantané. De là, il établissait trois postulats :
  Toute affection chronique peut être sous la dépendance d’un « champ perturbateur » (épine irritative).
  Tout endroit de l’organisme peut devenir le siège d’un « champ perturbateur ».
  L’injection d’anesthésique local au voisinage du « champ perturbateur » peut supprimer instantanément des troubles à distance.
Technique En se gardant de toute contre-indication, pratiquer sur un patient allongé l’infiltration de procaïne (1 cm3 de soluté à 2 %) dans une cicatrice, dans un tissu irrité, blessé, peut faire disparaître, « à la seconde même » (« Sekunden Phänomen » de Huneke. A ne pas confondre avec le « phénomène transitoire » qi se manifeste après la supression de l' »épine irritative »), un symptôme douloureux articulaire, musculaire, organique, superficiel ou profond. La procaïne, en injection locale, se fixe dans le tissu neural sans anesthésier le centre nerveux. Elle possède une vertu anti-inflammatoire facilitant la microcirculation dans les tissus. Certaines études instruisent d’une recharge micro-électrique, d’une repolarisation du tissu innervé défectueux. Les trajets vasculaires et nerveux irrités par un corps étranger, par une blessure ou par une cicatrice, en n’importe quelle localisation, produisent des troubles déterminants dans la pathologie générale. Une pièce orthopédique, vissée dans un os ou un grain de talc (tombé d’un gant chirurgical) peut provoquer un symptôme douloureux à distance. Anesthésier ce genre de « champ perturbateur » freine ou gomme, à distance, des troubles fon-tionnels souvent douloureux. Une enflure douloureuse de la jambe se résorbe après quelques infiltrations locales périartérielles. Neuralthérapie et odontostomatologie ’ La carie, le curetage et l’obturation « blessent » le tissu dentaire. Une « cicatrice » se forme ; un relief calcique se perçoit à la radiographie. Cette néo-formation d’ivoire se situe sur la paroi de la chambre pulpaire, innervée et irriguée. Lors de la dépulpation par le tire-nerf, la rupture du mini câblage vasculo-nerveux donne forme à une « cicatrice » indélébile dans le fond de l’os alvéolaire. Certaines substances pharmaceutiques, placées dans la dent, intoxiquent les tissus sous-jacents. Des dislocations cellulaires incontrôlées se constituent lors de la « blessure » du ligament, de l’os de soutien, du cément ou de la gencive. Le tartre chargé de bactéries, les corps étrangers (implants ou débris d’amalgame ou de pâte thérapeutique), plantés dans les gencives ou inclus et oubliés dans le tissu osseux de certains édentés, « blessent » les cellules vivantes et leurs terminaisons nerveuses. Résultat : « cicatrices » vicieuses invisibles à la radiographie ; elles retentissent à distance, en symptômes souvent douloureux ou fonctionnels. En se conformant à la procaïnothérapie, on obtient certains soulagements immédiats dans l’organisme malade. Pour ce faire, on injecte de la procaïne autour des « blessures » ou des « cicatrices » bucco-dentaires. Exemples :
  Une oppression avec insuffisance respiratoire et douleur au genou s’estompent au moment de l’injection de procaïne dans la gencive d’une prémolaire inférieure dépulpée.
  Une douleur dorsale, « en poignard », régresse lors du même procédé dans le site gingival d’une incisive supérieure « plombée ».
  La même infiltration calme la douleur ressentie dans une vertèbre cervicale, au plexus solaire ou au gros orteil.
  L’anesthésie de la gencive – incisive latérale supérieure cariée – pallie une « morsure » à l’aine.
  Dans la zone prémolaire supérieure, la même infiltration jugule un vertige. On obtient des soulagements similaires en intervenant sur les « irritations » du maxillaire inférieur.
  « Il est à noter que, par des injections locales de procaïne, on peut isoler les foyers d’excitation pendant la période post-opératoire1. » Pour exemple :
  Après extraction d’une canine supérieure, immobilisée dans l’épaisseur de l’os, ou d’une prémolaire dégradée, une lésion oculaire (kératite), une vision double (diplopie) ou un mal au genou (gonalgie) peuvent se dramatiser pen¬ dant quelques jours avant de se dissiper (on parle d’ « ef¬ fet second »). L’injection de procaïne près de la plaie opératoire, saine et indolore, peut juguler ces suites séquel- laires. La procaïnothérapie pare, passagèrement et parfois défi-nitivement, à certaines douleurs. Mais des affections (ulcère d’estomac, asthme, syndrome dit allergique, viral, la goutte, la douleur sciatique ou le stress, l’anxiété, cer¬tains symptômes psychiques) ne disparaissent définitive¬ment qu’après l’assainissement de la sphère buccale. Sans seringue, sans procaïne, des procédés stomatologi-ques peuvent faire disparaître toutes sortes de douleurs et de troubles physiologiques. Comme l’injection de procaïne, ils revêtent une grande importance diagnostique dans la différenciation des épines irritatives causales, surtout en pré¬sence de nombreux « foyers potentiels ».

1. Ferdinand Huneque, Bibliographie.
source : Davo Koubi : « les dents gouvernent votre équilibre »

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