Biodentiste.fr

Les dents c'est la vie !

Voulez-vous vous identifier ou vous enregistrer ?

Archive de la catégorie 'PHYTO AROMATHERAPIE'

Le géranium, herbe à Robert (géranium Robertianum), se trouve parmi les pierres, au pied des murs. Il est astringent, hémostatique et contient de la vitamine C. On peut en mâcher des feuilles fraîches contre les douleurs gingivales et pour les plaies buccales. Des bains de bouche avec une décoction de feuilles sont indiqués pour les stomatites et les aphtes. Sur les aphtes, on peut aussi faire des applications de feuilles, en dilution dans de l’huile d’amande douce.

Le chirurgien dentiste de france V 1324J du 8 NOVEMBRE 2007

Le frêne (fraxinus excelsior) se développe habituellement sur des sols humides, riches en calcaire. Il est astringent, fébrifuge et contient de la vitamine C. En bains de bouche, la décoction de feuilles séchées est conseillée contre les névralgies faciales. Pour lutter contre la mauvaise haleine, on peut en mâcher une feuille, fraîche ou sèche. Quoique originellement tiré des baies mûres de frêne, le «sorbitol » (édulcorant bien connu) tient son nom du sorbier. Il joue un rôle important en matière de prévention bucco-dentaire.

Le chirurgien dentiste de france V 1324J du 8 NOVEMBRE 2007

L’églantier (rosa canina) croît en lisière des bois, sur le bord des chemins et dans les taillis. Il est astringent, cicatrisant et contient de la vitamine C. Les cynorrhodons (fruits de l’églantier) sont réputés efficaces pour soigner les saignements des gencives. À cet effet, la décoction d’écorce de cynorrhodon, coupée en petits morceaux, est prescrite en bains de bouche. En usage interne, le cynorrhodon, étant riche en vitamine C (100 g. de cynorrhodons contiennent autant de vitamines C qu’un kilogramme de citrons), est un très bon antiscorbutique.
L’euphorbe (euphorbia peplus) pousse en climat tempéré. Bien que l’euphorbe soit considérée comme une plante assez dangereuse, spécifiquement en Bretagne, elle est employée, de longue date, en masticatoire, afin de calmer la douleur dentaire. Attention, il ne faut pas garder trop longtemps les feuilles d’euphorbe dans la bouche et les recracher, car leur suc finirait par rendre la salive vénéneuse.

Le chirurgien dentiste de france V 1324J du 8 NOVEMBRE 2007

Une étude a évalué l’efficacité de l’Aloe vera chez des patients atteint de lichen plan buccal. Différents traitements ont été proposés pour le traitemet du lichen plan oral. avec des résultats variables, peut-être causé par le caractère réfractaire de la maladie.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’application topique de l’aloe vera (AV) dans les Lichens Plan Buccal contre placebo. 64 patients au total, tous atteints de Lichen Plan Buccal ont été répartis au hasard dans une étude en double aveugle soit AV (32 patients) ou un placebo (32 patients), à une dose de 0,4 ml (70% de concentration) trois fois par jour. Une échelle visuelle analogique a été utilisé pour la notation de la douleur, avec application d’une échelle clinique pour la notation des lésions. Les patients ont été évalués de semaine en semaine.
Résultats : Aucune différence statistiquement significative n’a été enregistrée entre les deux groupes en ce qui concerne la douleur après 6 et 12 semaines. Dans le groupe AV, il y a eut une remission complète de la douleur dans 31,2% des cas après 6 semaines, et dans 61% après 12 semaines. Dans le groupe placebo, ces pourcentages étaient de 17,2% et 41,6%, respectivement. Il n’ya pas eu d’effets néfastes à l’un des groupes.
En ce qui concerne l’amélioration de la qualité de vie, des différences significatives ont été observées entre les deux groupes dans le domaine des troubles psychologiques lié à ces lésions. Conclusion : L’application topique de AV améliore l’autoévaluation par le patient de la « qualité de vie » chez les patients atteints du Lichen Plan Buccal.

J Oral Pathol Med (2010) 39: 735-740

En février dernier paraissait, dans la revue Phytomedicine, un article publié par des auteurs iraniens du département de bactériologie de l’université Tarbiat Modares reprenant plusieurs études et observations évaluant l’intérêt de certaines huiles essentielles (HE) sur des bactéries résistantes aux antibiotiques. On pouvait y constater que, testées sur des staphylocoques dorés résistants à la méticilline (SARM), selon la classique technique de diffusion en gélose, l’HE de thym révélait de remarquables propriétés inhibitrices, et que cet effet était sans doute du au thymol, composé majeur mis en évidence par chromatographie gazeuse et spectrométrie de masse. Les auteurs, bien évidemment, souhaitaient pour finir que ces résultats obtenus in vitro soient confirmés in vivo…

Alors, vraiment efficace, le thym et son HE, sur les staphylocoques, résistants aux antibiotiques ou non ? Pour intéressante qu’elle apparaisse, l’étude de Tohidpour n’est pas novatrice et force est de constater que les données sur le sujet s’accumulent, avec des résultats assez concordants. En témoigne, cet autre travail de 2009 de PH Warnke et coll. ciblant les infections nosocomiales et, encore une fois, le SARM (mais pas seulement) : de larges zones d’inhibition autour d’un extrait de thym révélaient là aussi son efficacité, alors que l’huile d’olive ou la paraffine prises pour témoins s’avéraient sans aucun intérêt. Les auteurs prenaient soin de souligner que des effets globalement comparables pouvaient être obtenus avec d’autres HE (citron ou cannelle par exemple), et que d’autres micro-organismes s’y avéraient aussi sensibles, dont des levures du genre Candida. Ils en concluaient qu’existait bien là une alternative efficace et bon marché aux antibiotiques, au moins pour une utilisation en topique…

Le thym et d’autres feront certainement encore, dans un proche avenir, l’objet d’études qui leur permettront (peut être) de rejoindre le champ glorieux de l’Evidence Based Medicine. C’est d’ailleurs presque chose faite si l’on en croit la communication que viennent de faire les Grecs du Technological Educational Institute des Iles Ioniennes lors de la réunion de printemps 2010 de la Society for General Microbiology à Edimbourg. Pour eux, l’HE de thym serait la plus efficace qui soit contre les staphylocoques, capable de détruire presque 100 % d’un inoculum de ces bactéries en moins d’une heure, et ce pour de nombreuses espèces du genre ; sans aucun doute, les HE, ou certains de leurs composants, devraient être largement incorporés à des crèmes et autres gels destinés au traitement d’infections cutanées et autres, quand elles sont accessibles. Ils vont encore plus loin, évoquant quelques indications dans l’industrie alimentaire, en packaging ou pour remplacer des composés chimiques utilisés comme conservateurs. Belle revanche des Aborigènes Australiens qui, depuis des lustres, utilisent les HE pour traiter une large gamme d’infections !

Dr Jack Breuil

Warnke PH et coll. : The battle against muti-resistant strains : renaissance of antimicrobial essential oils as a promising force to fight hospital-acquired infections. J Craniomaxillofac Surg 2009 ; 7 : 392-7.

Tohidpour A et coll. : Antibacterial effect of essential oils from two medicinal plants against methicillin- resistant Staphylococcus aureus (MRSA). Phytomedicine 2010 ; 2 : 142-5.

Le Dr Samuel Debard (médecin dentiste « Holistique » http://www.samdebard.com/) a proposé dans une conférence à laquelle j’ai assisté, les formules suivantes, dans le traitement parodontal ou endodontique.

PEROXYDE GOMENOLE pour irrigation endodontique en complément du laser YAP
L’échauffement sur le peroxyde d’hydrogène crée des bulles d’hydrogène qui agitent la solution intra-canalaire.
formule :
pour un flacon de 250 ml
Goménol Melaleuca quinquinerva 1.5ml
Disper 3 ml
peroxyde d’Hydrogène à 5 volume QSP 250ml

cette solution peut aussi être utilisée en traitement des poches parodotales profondes toujours avec le laser YAP.

ONGUENT PARODONTAL pour application sur la gencive
Teinture mère de calendula
HE de Melaleuca ou HE de Niaouli ou HE de Ravensar
Elixir du suédois

Sur le Candida Albicans il propose la formule suivante
HE de girofle + Solubol à 3% (utilisé comme excipient) en vaporisation sur la gencive + massage de la gencive pour faire pénétrer le produit.

La lutte contre l´hémorragie consécutive à nos actes consiste en économiser les tissus, éviter les gros vaisseaux, organiser une bonne compression, et au besoin adjoindre une éponge imbibée d´un intervenant sur la chaîne de la coagulation. C´est cette méthode que les laboratoires ont tendance à privilégier.
D´anciennes méthodes plus empiriques consistaient à mettre dans des plaies des algues brunes, sous diverses présentations (alun, coalgan, etc.) On nous propose ici une alternative basée sur des dérivés de la pharmacopée phytosanitaire, mais dans des présentations d´associations qui, selon les auteurs, sont extrêmement efficaces et d´une stérilité absolue, ce qui est un exploit en matière de produits végétaux.
Sa composition : Racines d´orties séchées (Urtica dioica), feuilles de vignes (vitis vinifera), extraits sec de réglisse (Glycirrhiza glabra), thym et du moins connu Petit galanga (alpinia officinarium)

Source : lu sur Egora.fr – traduction Dr Alain Chanderot
http://www.ankaferd.com/eng/pdf/DisENG.pdf

Pour prévenir les caries, il est un moyen naturel paradoxal : le sucre de canne bio. Mais la nature s’avère particulièrement généreuse, puisque de nombreuses plantes possèdent de puissantes propriétés anti-carie sans risques d’effets secondaires.

Aussi incroyable que cela paraisse, le sucre peut prévenir les caries, et même très efficacement. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel sucre ! Ni le sucre raffiné, évidemment, ni le sucre de canne en morceaux ou en cassonade, ni le miel, ni le sirop d’érable, ni la mélasse. Il suffit de remplacer n’importe lequel de ces sucres -ou les succédanés protidiques- par le sucre de canne bio, brut de pression, en poudre, avec toutes ses fibres végétales, pour disposer d’un traitement anti-carie permanent.

Des plantes alimentaires anti-carie
D’autres études cliniques menées récemment sur l’extrait de thé vert, l’extrait de graine de périlla, le pycnogenol®, le pistachier de l’Ile de Chios, l’Aloe vera, le Gotu kola, la vitamine E et l’huile de l’arbre à thé ont montré que ces plantes sont également d’excellents moyens de prévention des caries.
L’extrait de thé vert apporte tout un ensemble de puissants antioxydants et combat la plaque dentaire et les bactéries grâce aux polyphénols qu’il contient. Ils agissent comme agents antiplaques en supprimant la glucosyle transférase que les bactéries de la cavité buccale utilisent pour se nourrir de sucre.
«Des recherches ont montré que l’extrait de thé vert, écrit la journaliste scientifique Yolaine Carel, peut tuer des bactéries buccales et inhiber l’activité de la collagénase, une enzyme naturelle qui devient trop active en présence de bactéries surdéveloppées.

Elle devient alors capable de détruire le collagène sain du tissu de la gencive.»
De plus «l’extrait de thé vert inhibe les concentrations de Streptococcus mutans, une bactérie impliquée dans le développement de caries dentaires.» La périlla (Périlla frutescens) est une herbe japonaise utilisée en médecine traditionnelle depuis des centaines d’années. Des études montrent que l’application d’extrait de graines de périlla freine la formation de la plaque dentaire. Elle inhibe la croissance des micro-organismes (bactéries), réduit l’inflammation gingivale et améliore la capacité de la cavité buccale à lutter contre les maladies. L’extrait de graines de périlla contient des «glycons de polyphénol» qui stimulent l’activité antibactérienne. Il aide à prévenir les caries dentaires et les maladies parodontales par son action anti-bactérienne et anti-inflammatoire.
Le mastic, une variété de pistachier qui ne pousse que sur l’île de Chios en Grèce, a également une action anticarie, mais de manière indirecte, en protégeant les gencives des attaques de la plaque dentaire. «.Après avoir mâché du mastic pendant 5 jours, des sujets ont constate que leur plaque dentaire avait diminué de 30% par rapport à celle de sujets témoins sous placebo.
Le mastic semble capable de prévenir ou de réduire efficacement la formation de la plaque dentaire par une action sur une catégorie de globules blancs, les leucocytes polymorphonucléaires, que l’on trouve dans la fissure gingivale, entre les dents et les gencives. Ces cellules constituent la première ligne de défense des gencives contre l’inflammation», précise Yolaine Carel.
«Dans une étude réalisée à l’Université Aristote, en Grèce, 12 étudiants avec peu de caries dentaires ont interrompu pendant dix jours leurs soins dentaires. Les cinq premiers jours, ils se sont simplement abstenus de se brosser les dents. Les cinq jours suivants, cinq d’entre eux ont mâché 1 gramme de mastic trois fois par jour, alors que les cinq autres mâchaient un placebo. La plaque bactérienne des dents du fond de chaque sujet a ensuite été collectée, pesée, analysée et des photos ont été prises. Les résultats ont clairement montré qu’avec un usage systématique de mastic, la plaque bactérienne était significativement réduite de 41,5% par rapport aux cinq premiers jours. Les auteurs de l’étude en ont conclu qu’il serait idéal d’introduire du mastic dans des pâtes dentifrices comme mesure préventive et thérapeutique de l’hygiène dentaire.» Le gel d’Aloe vera peut également avoir une action contre les caries en favorisant la prophylaxie de la carie.
Il est capable de stimuler la guérison des plaies en augmentant le renouvellement du collagène. Il a également une activité anti-inflammatoire, en bloquant certaines intégrines, des protéines qui, autrement, aideraient des cellules défensives comme les neutrophiles à créer des lésions dans les tissus. Le Gotu Kola et la vitamine E favorisent la guérison des plaies et la croissance du tissu conjonctif tout en combattant les radicaux libres. Ils sont donc tout indiqués pour renforcer l’action des extraits de thé vert et de graine de périlla. L’huile de l’arbre à thé (Tea Tree), utilisée en bain de bouche, est capable de tuer quatorze des quinze bactéries que l’on trouve couramment dans la bouche. Toutes ces plantes sont classées «alimentaires» et par conséquent ne présentent aucun danger.

Un Chewing-gum contre les caries !
Les Oligo-proanthocyanidines (OPC), de la famille des flavonoïdes l’on trouve entre autres dans le Pycnogenol® ont des propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes.
Une étude clinique sur 40 personnes a évalué les effets bénéfiques potentiels d’un chewing-gum contenant 5 mg de Pycnogeno ®.
En 14 jours d’utilisation, ce chewing-gum a provoqué une amélioration de la santé de la gencive et une diminution de la plaque dentaire. Aucun résultat similaire n’a été observé dans le groupe témoin. L’activité anti-oxydante des OPC est 50 fois plus puissante en laboratoire, que celle de la vitamine E et 20 fois plus que celle de la vitamine C.


source Revue Diet’infos Juin 2005 – DIET’INFOS 8 rue Darwin
75018 PARIS
Le magazine gratuit de l’alimentation saine et de médecines naturelles. Distribué en magasins de diététique.

Cet article provient de la revue « LE CHIRURGIEN-DENTISTE DE FRANCE N’ 1225 DU 22 SEPTEMBRE 2005 ». Il a été écrit par H. Lamendin spécialiste en pyhto/aromathérapie Bucco Dentaire.

Sachant que beaucoup d’huiles essentielles sont falsifiées (coupées avec des composés chimiques, rectifiées ou même synthétiques), des confrères ont demandé des précisions à propos de leurs qualités. En voici donc les principales caractéristiques, données par une personne qualifiée dans le domaine de leur préparation.

LES HUILES ESSENTIELLES (R. WEGRZYN)
Depuis la nuit des temps et jusqu’à nos jours, l’emploi des huiles essentielles n’a cessé d’augmenter. Que ce soit chez les Grecs, les Romains, les Égyptiens ou les Arabes, les vertus «magiques» des huiles essentielles ont eu le même niveau de réputation : propriétés curatives les mettant en bonne place dans les pharmacopées ancestrales, cosmétiques et produits de beauté naturels.
Malheureusement, négligés pendant plusieurs siècles, les pouvoirs de ces huiles, dont certains demeurent encore inconnus de nos jours, n’ont attiré l’attention des botanistes et des chercheurs qu’au milieu du XXe siècle. Ils n’ont estimé la juste valeur de chaque huile essentielle qu’en en découvrant leurs vertus, de façon empirique tout d’aborcl, puis en s’appuyant sur les tech­niques biochimiques et médicales modernes.
Cette partie de la science «verte » qu’est l’extraction des huiles essentielles des plantes aromatiques et médici­nales, fait l’objet de nombreuses recherches aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, car il s’est avéré que la médication directe par ces huiles est la voie de guérison pour plusieurs maladies.
De nombreux procédés sont utilisés pour l’extraction d’huiles essentielles. Cette opération délicate consiste à capter les produits les plus fragiles et les plus subtils élaborés par le végétal et ce, sans alté­rer les vertus. La cuticule cireuse des poches épider-miques brisées, l’essence s’échappe et des milliards de molécules se dispersent, s’ionisent et interagissent avec l’eau, l’oxygène, l’ozone et autres éléments constitutifs de l’air ambiant, tout en subissant les rayonnements solaires.
Cette activité se situe directement en aval de la récolte de la plante (qu’il s’agisse de culture ou de cueillette) et vise à extraire, concentrer, puis stabiliser les arômes issus des végétaux, à destination des industries phar­maceutiques, cosmétologiques et agroalimentaires.

La distillation
L’hydrodistillation, méthode la plus archaïque, consiste à charger dans la cuve d’un alambic les substances végé­tales à traiter (fleurs, rameaux, herbes, racines, bois, écorces, graines ou oléorésines) avec une certaine quan­tité d’eau. La vapeur d’eau est produite directement sous la masse végétale, à l’inverse de la distillation où la vapeur est formée indépendamment.
Ce dernier procédé, relativement récent (distillation par entraînement à la vapeur d’eau) apporte une amélioration certaine de la qualité des produits obtenus, en minimisant les altérations hydroliques, particulièrement des esters liés au procédé traditionnel de distillation. Recherche de la qualité
Les huiles essentielles et les essences d’expression sont des produits naturels qui, utilisés à des fins préventives, curatives ou de bien-être, favorisent une profonde «revitalisation» de l’organisme. Mais, à regret, pour de multiples raisons, il n’est pas aisé de produire de véritables huiles essentielles de haute qualité. Les difficultés tien­nent avant tout à la rareté des plantes saines, la cueillette des plantes sauvages demandant beaucoup de temps et une main-d’œuvre coûteuse, les végétaux de culture écologique étant, malgré les efforts des agrobiologistes encore trop peu abondants. Ensuite, la distillation demande, selon l’ancienne tradition, de grandes pré­cautions. Les détartrants chimiques devant, bien entendu, en être absolument bannis.
Seules seront d’authentiques pro­duits de la nature les huiles essen­tielles pouvant se prévaloir d’une triple garantie sur la plante, sur l’ex­traction et sur le produit fini. Aussi, l’honnêteté du maître distillateur doit-elle être complétée par une com­pétence scientifique et technique certaine. L’utilisation des huiles essentielles à des fins médicinales ou hygiéniques ne peut plus, aujourd’hui, au mépris de l’avancée des sciences botanique, chimique et biologique, se fonder sur une quelconque mystique. Or, comme il a été indiqué plus haut, il existe de grandes variations dans les divers composants des huiles essen­tielles. D’autre part, plus grave encore, certaines sont proposées ou prescrites sous leur nom usuel, sans tenir compte des réalités botaniques.

Spécification botanique
L’importance de la connaissance des familles, genres et espèces botaniques est évidente dans le cadre d’une aromathérapie digne de ce nom. L’ignorance de cette réa­lité peut être source de nombreuses difficultés, voire de problèmes sérieux, ainsi que le démontre l’exemple sui­vant. L’essence de sauge qui, vendue sans autre appel­lation, a provoqué des crises d’épilepsie, dont certaines suivies de coma. Car il existe notamment deux espèces de sauge, la sclarée et l’officinale, la seconde étant par­ticulièrement neurotoxique, par voie orale, alors que la première ne l’est pas.

Les garanties
Après la cueillette de plantes rigoureusement sélectionnées et leur minutieuse distillation, ne doit intervenir qu’une simple filtration à la suite de laquelle l’huile essentielle est stockée dans des cuves inaltérables et hermétiquement entreposées dans un local frais. Ces précautions permettent d’éviter l’oxydation et la polymérisation provo­quée par l’air, la lumière ou la chaleur et qui se traduisent par une variation progressive de la couleur et de la fluidité.
Le conditionnement dans des flacons opaques hermé­tiques, est donc nécessaire à la protection parfaite des huiles essentielles, en l’absence de plastique ou de caoutchouc, sur lesquels les substances aromatiques opèrent une micro dissolution.

Les contrôles
L’échantillothèque est l’élément de base nécessaire à la série de contrôles au laboratoire ; elle est réalisée à par­tir d’huiles essentielles prélevées à l’alambic et de plantes botaniquement vérifiées et distillées au laboratoire (alam­bic en verre). Sont effectués des contrôles organoleptiques (couleur, odeur), chomatographique et de conformité aux normes officielles (Afnor, Iso, Pharmacopée française Xe éditions, Pharmacopée européenne).
Les huiles essentielles délivrées en pharmacies répon­dent à ces normes, ce qui est indispensable pour toutes thérapies, surtout internes, mais aussi externes.

Conclusion
Les soins apportés d’un bout à l’autre de la chaîne, de la plante à l’huile essentielle, feront de celle-ci un produit de très haute qualité tant du point de vue physico­chimique que biologique, à savoir: haut potentiel énergétique, protonique, électronique et électromagnétique, ainsi qu’avec une forte activité pharmacolo-gique.
Une certification précise et complète du mode d’extraction et de l’authenticité, pureté et intégralité est fondamentale, pour éviter à l’utilisateur non seulement de n’en recevoir aucun bienfait, mais, à l’inverse, de s’intoxiquer.

Exemple de composition

HE Lavandin type Grosso (normes
Afnor)
constituants en % :

-Limonène: 0,5 à 1,5
-Cinéole 1,8: 4à 7
-Cis béta ocimène : 0,5 à 1,5
-Trans béta ocimène : trace à 1
-Octanone : 0 :
-Camphre: 6 à 8
-Linalole : 24 à 35
-Terpinène 10L.4: 1,5 à 5
-Acétate de lavandulyle : 1,5 à 3
-Lavandulol : 0,2 à 0,8
-Bornéole: 1,5 à 3
-Butyrate d’hexyle : 0

AROMATHERAPIE BUCCO-DENTAIRE (H.LAMENDIN)

Voici quelques exemples de prescription d’aromathérapie appliquée à des traitements externes de la muqueuse buccale (cela m’a, également, été demandé). Il s’agit de remèdes locaux, généralement adjuvants, mais aussi parfois curatifs (aphtes, notamment) (HE : huile essen­tielle: TM: teinture mère; CT: chémotype; HV: huile végétale: HA: hydrolat aromatique ). L’espèce botanique exacte est donnée (genre et épithète qualificative; par­fois la variété doit être précisée, ainsi que la spécificité biochimique). La mention HEBBD (huile essentielle botaniquement et biochimiquement définie) est accep­tée par les pharmaciens.

Éruptions dentaires: (enfants ou adultes)
-HE Eugenia caryophyllus (clou de girofle) : 0,2 ml
-HE Lavandula latifolia (lavande aspic) : 0,5 ml HE Helichrysum italicum (immortelle) : 0,5 ml HV Hypericum perforatum (millepertuis) : qsp 30 ml chez les nourrissons et enfants, avec un doigtier, appliquer ce mélange sur la gencive, avec un léger massage. (1,2,3).
-HE Mentha piperata (menthe poivrée) : 1 ml HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon) : 1 ml HE Eugenia caryophyllus (clou de girofle) : 0,5 ml HE Lavandula vera (lavande officinale) : 2,5 ml
pour l’adulte cette synergie, diluée à 6 % dans de l’HV de noisette (Corylus avellana) ou de millepertuis i Hypericum perforatum), est appliquée sur la gencive (1).
-HA Lavandula vera (lavande officinale)
-HA Chamaemelum nobile (camomille romaine)
-HA Thymus CT (thujanol, thym) ana: 100 ml de façon complémentaire, en bains de bouche, 3 fois par jour (1).

Gingivites: (parodontites chroniques)
HE Lavandula angustifolia (lavande officinale) : 0,5 ml
HE Eucalyptus citriodora (eucalyptus citronné) : 0,3 ml
HE Mentha piperita (menthe poivrée) : 0,1 ml
HE Helichrysum italicum (immortelle): 0,1 ml
HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon) : 0,1 ml
HV Hypericum perforatum (millepertuis) qsp: 10 ml
faire un massage local, deux fois par jour, avec cette composition (1,3).
HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon): 0,75 ml HE Melaleuca alternifolia (tea tree): 1,5 ml HE Salvia officinalis (sauge officinale): 0,75 ml HE Ravensara aromatica (ravensare) : 1 mlHE Gaultheria procumbens (gaul-thérie): 0,75ml
HE Mentha piperata (menthe poi­vrée) : 0,25 ml application de ce mélange 3 à 4 fois par jour (2\.

Parodontopathies : (parodontites sévères)
HE Thymus CT thujanol (thym) : 0,5 ml
-HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon): 1 ml
-HE Ravensara aromatica (ravensare) : .
0,5ml

-HE Melaleuca alternifolia (tea tree) : 1,5 ml HE Listea citrata (litsée citronnée) : 1,5 ml
application de ce complexe avec un coton tige ou mas­sages gingivaux (1).
-HE Eugenia caryophyllus (clou de girofle) : 0,75 ml HE Lavandula hybrida (lavandin abrial) : 1 ml HE Melaleuca alternifolia (tea tree) : 1 ml HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon) : 0,75 ml HE Ravensara aromatica (ravensare) : 1,5 ml
en application 3 à 4 fois par jour (2).
-HE Melaleuca alternifolia (tea tree) : 3 ml
-HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon) : 3 ml
-HE Commiphoa myrrha (momol, myrrhe) : 2 ml
-HE Helichrysum italicum (immortelle) : 1 ml
-HE Eugenia caryophyllus (clou de girofle) : 1 ml
-HV Calophyllum inophyllum (calophylle inophylle) :20
ml
-HV Hypericum perforatum (millepertuis) : 80 ml
à instiller dans les poches parodontales (2,3).
-TM Calendula officinalis (souci officinal) : 15 ml
-HA Cistus ladaniferus CT pinène (ciste)
-HA Lavendula vera (lavendula officinalis)
-HA Mentha piperata (menthe poivrée) ana: 100 ml
en bains de bouche 3 fois par jour, de surcroît (1). Aphtes: (lichen buccal)
-HE Ravensara aromatica (ravensare) : 5 ml HE Melaleuca alternifolia (tea tree) : 5 ml HE Lavandula vera (lavande officinale) : 3 ml

-HE Commiphoa myrrha momol (myrrhe) : 2,8 ml
-HE Laurus nobilis (laurier d’Apollon) : 0,2 ml
-HE Calophyllum inophyllum (calophylle inophylle) qsp :
30ml 2 gouttes, en application sur les lésions toutes les 2 heures (2,3).

Je n’ai pas expérimenté ces remèdes, personnellement. Mes sources sont: D. Baudoux, pharmacien aromatologue. Ghislenghien, Belgique (1); R. Lhermite, odon­tologiste, DCD, Avignon (2) ; G. Toscano, pharmacien, DU de Phytothérapie, Miramas (3).

Si vous connaissez déjà ces traitements et les utilisez ou si, suite à cet article, vous les essayez, merci de me tenir informé de vos résultats et observations.

POUR EN SAVOIR PLUS
Ceux que le sujet intéresse particulièrement, ont notamment la possibilité de consulter cette publication: Lamendin H., Toscano G. et Requirand P. – Phytothérapie et aromathérapie bucco-dentaires. Encyclopédie médi-cochirurgicale (Dentisterie), 1, 179-192, 2004.
Sachant que l’on ne soulage pas des troubles ou lésions, mais les individus qui en sont atteints (lesquels sont « chacun unique »), pour des indications apparemment semblables (ce qui ne veut pas dire identiques), les résultats peuvent être très différents, voire inexistants. C’est pourquoi, afin de choisir les plantes les plus appropriés, il serait souhaitable de pouvoir faire appel à la protéo-mique qui étudie l’action des médicaments sur les pro­téines: raromathérapie, comme aussi la phytothérapie, trouvant leur place, dans le cadre de cette action sur le protéome. Cette méthode est proposée par Pierre Requirand (professeur honoraire de la faculté d’odon­tologie de Montpellier), auprès duquel on peut se rap­procher pour plus ample informé.

En ce qui concerne les HE employées en diffusion atmosphérique, se reporter à l’article publié à ce propos in le CDF n° 1185. De plus, certains d’entre vous se sou­viennent peut être que lors du congrès de l’ADF 2004, au stand Pfizer se trouvait un «bar à oxygène», infusé de différents cocktails d’huiles essentielles naturelles. A titre indicatif, en voici les compositions : pin de Sibérie, menthe verte, menthe poivrée, ravensara anisée ; lavan­din, pin sylvestre, thym doux, ciste ; ravensara aromatica, citron, pin sylvestre, eucalyptus radiata; citron, eucalyptus globulus, menthe poivrée ; ravensara aro­matica, niaouli, thym doux, citron et clou de girofle. •

(*) ingénieur ayant organisé des unités industrielles d’extraction
d’huiles essentielles en France, Espagne et au Maroc.
(**) Dr. es se., DSO, de l’Académie nationale de chirurgie dentaire.
LE CHIRURGIEN-DENTISTE DE FRANCE N’ 1225 DU 22 SEPTEMBRE 20OS