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Les dents c'est la vie !

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PSYCHOLOGIE – Il s’appelle Hiroyuki Karibe et travaille à l’université Nippon Dental, à Tokyo. Vous l’aurez compris, Hiroyuki Karibe est dentiste. Et comme tout dentiste, il fait peur à ses patients. Pourquoi? C’est bien ce qu’il a voulu comprendre. Avec une équipe de psychiatres, il a donc mené l’enquête dont les résultats ont été présentés dimanche à San Diego et relayées par nos confrères du quotidien britannique The Guardian.

Et si à l’origine de l’anxiété du patient, il y avait surtout un son, en l’occurrence, un petit de bruit de roulette: le « zzzzzz » de la fraise du dentiste? Cette hypothèse en tête, Karibe et son équipe ont donc étudié les effets, sur le cerveau des patients, de ce petit bruit annonciateur du carnage buccal à venir. Désormais, c’est une certitude: ce son fait encore plus peur que l’idée même d’une dent arrachée. Explication.
Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe de chercheur a demandé à 21 femmes et 13 hommes de 19 à 49 ans de répondre à un questionnaire pour mesurer à quel point ils avaient peur d’aller chez le dentiste. Des questions telles que « Etes-vous tendu pendant un traitement dentaire? » ou « Vous sentez-vous anxieux quand vous entendez le son de la fraise? »

À la suite de leurs réponses, allant de 1 à 5 (pas du tout à vraiment beaucoup), les patients ont été divisés en deux groupes: l’un ayant très peur du dentiste, l’autre assez peu.

C’est ensuite que ça devient intéressant. Pourquoi? Parce que les cobayes ont été isolés un par un dans une salle, de sorte à ce que leur cerveau soit étudié par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Bien sûr, pendant le temps du scanner, on leur a joué de doux sons de fraises ou d’instruments grinçants de succion.

Selon Hiroyuki Karibe, si l’on apprend comment réagit le cerveau aux sons, on pourrait permettre aux patients de se sentir plus à l’aise.

« Nous pensons que cette découverte peut être appliquée pour évaluer l’efficacité d’interventions telles que des thérapies comportementales cognitives pour les patients qui ont une forte peur des traitements dentaires », explique-t-il au Guardian.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/12/pourquoi-peur-dentiste-etude-son_n_4258667.html