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Les dents c'est la vie !

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La gouttière de propulsion ou gouttière de repositionnement mandibulaire a pour but la suppression ou la réduction de la luxation discale en recentrant le condyle mandibulaire dans les trois dimensions de l’espace au sein de la fosse mandibulaire.

5 à 10% de la population souffre de stomatophobie, un ensemble de peurs alliant l’idée de la seringue, l’odeur du cabinet dentaire, le mauvais gout des produits dentaires, le bruit de la turbine, la crainte de vomir, etc…Cela entraine un «enfer émotionnel», on préfère s’automédiquer, voire supporter les douleurs dentaires terribles, que de se faire soigner.

Car bien rares sont les personnes qui aiment aller chez le dentiste. Sans doute parce que la majorité d’entre elles y ont vécu au moins une expérience déplaisante (en général autour de 60% des gens). Certains développent même une réelle phobie du dentiste, ce qui les conduit à le fréquenter moins souvent. D’où l’intérêt de mieux comprendre les caractéristiques des peurs liées au dentiste, et leur origine. Les psychologues canadiennes Andrée Liddell et Verena Gosse ont interrogé plus de 500 étudiants sur leurs premières expériences chez le dentiste, afin de savoir l’âge qu’ils avaient alors, le degré de désagrément, et pour l’expérience la plus désagréable, son déroulement. Il existe quatre grands types de mauvaises expériences: 72% des personnes ont peur des techniques de soin, 14% des blessures, 9% de leurs propres réactions émotionnelles, et seulement 5% du personnel de soin. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le désagrément dû au dentiste est le moins fréquent, mais le plus intense.

Ces psychologues ont également examiné l’origine des réelles phobies du dentiste. Bien que les cas de réelle phobie soient peu fréquents (15,7%), il semble que ceux-ci soient fortement liés à une première expérience traumatisante. De plus, être une femme, et avoir un tempérament anxieux, favorise le risque d’avoir peur du dentiste. Les psychologues apprennent donc aux dentistes qu’ils doivent être particulièrement attentifs avec les jeunes enfants qui viennent pour la première fois chez eux, afin de ne pas instaurer de futurs comportements de fuite. Et qu’ils doivent détecter les patients les plus anxieux afin de les rassurer. Le dentiste va-t-il devenir psychologue?

La revue dentaire suisse romande N° 3 MARS 2009

Gouttière occlusale partie 1: Comment équilibrer la gouttière occlusale ? toutes les étapes cliniques en vidéo
Gouttière occlusale partie 1: Comment équilibrer… par dentisfuturis

Maux de tête, migraines, acouphènes, mal de dos, insomnies, vertiges, stress et si c’était les dents ? avez vous testé la posturologie ? la méthode mise au point, issue de 20 années de collaboration entre Serge PUENTE DE BLAS et le Docteur Jacques BRASSECASSE.

La gouttière occlusale est une option fréquente, non systématique, de la prise en charge des dysfonctions temporo-mandibulaires, pour modifier les rapports des arcades dentaires l’une par rapport à l’autre, lorsque l’examen clinique
a permis de diagnostiquer la nature des troubles et d’identifier l’étiopathogénie occlusale. Elle peut être utilisée, à titre diagnostique, comme moyen réversible de tester les réponses musculaires ou articulaires avant un changement important motivé par des raisons prothétiques. Mais elle peut également être utilisée comme moyen thérapeutique, permettant
de rétablir l’équilibre physiologique des composants de l’appareil manducateur et l’optimisation
des fonctions. La gouttière de reconditionnement musculaire, dont la surface est lisse, neutralise les
contacts déflecteurs susceptibles de provoquer un déplacement latéral ou sagittal de la mandibule
lors de la contraction des muscles masticateurs. L’orthèse permet aussi de repositionner les pièces articulaires
qui ont été déplacées sous l’effet des contraintes consécutives à un traumatisme, à une malocclusion
générée par des destructions coronaires ou à une perte du calage postérieur.

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Le récent sondage Ifop commandé par Air Liquide Santé France* livre quelques « scoops » :
54% des Français redoutent de consulter leur chirurgien-dentiste.
70% des craintes remontent à l’enfance.
52% des personnes éprouvant des craintes attendent qu’un problème devienne grave ou ennuyeux pour consulter.
50 % des Français consultent un chirurgien-dentiste une fois par an.
67% des Français éprouvant des craintes citent la douleur dans ce qu’ils redoutent le plus.

(* Étude Ifop/Air Liquide Santé France, réalisée du 21 au 23 février 2012 sur un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus)

Dans le cadre des négociations internationales et de la révision de la stratégie communautaire sur le mercure (1), les autorités françaises viennent d’annoncer qu’elles « ne s’opposent pas à une suppression des amalgames au mercure dans le traitement de la maladie cardeuse ».

Déjà en février 2011 la DGS (Direction Générale de la Santé) précisait les risques liés à l’environnement.

Afin de diminuer encore les doses de mercure diffusées dans l’organisme et dans l’environnement, les pouvoirs publics ont pris des mesures réglementaires et formulé des recommandations relatives aux amalgames dentaires :

tous les amalgames commercialisés en France sont conditionnés en capsules pré-dosées évitant l’excès de mercure dans l’amalgame et la diffusion de vapeurs de mercure dans l’atmosphère ;
seuls sont disponibles sur le marché les amalgames de type « non gamma 2 » : ils ont des performances et une longévité supérieures aux amalgames d’ancienne génération, sont plus résistants à la corrosion et libèrent très peu de mercure ;
les cabinets dentaires doivent obligatoirement, depuis le 7 avril 2001 (cf. arrêté du 30 mars 1998 relatif à l’élimination des déchets d’amalgame issus des cabinets dentaires), être équipés d’un séparateur d’amalgame empêchant que les déchets mercuriels ne soient rejetés avec les effluents ;
le retraitement des déchets d’amalgames par des sociétés spécialisées est obligatoire ;
la pose et la dépose d’amalgame (qui libèrent des vapeurs de mercure) sont déconseillées chez la femme enceinte ou allaitante. Mais l’allaitement maternel n’est pas contre-indiqué chez la mère portant des amalgames et le retrait systématique des amalgames ne se justifie pas ;
compte tenu de la libération de vapeurs de mercure provoquée par l’action des peroxydes sur les amalgames, il est déconseillé d’effectuer l’éclaircissement (ou « blanchiment ») des dents obturées à l’amalgame ; par précaution, les amalgames dentaires ne doivent pas être utilisés chez les patients dont le rein est fragilisé par un antécédent de glomérulonéphrite.

Pour Michèle Rivasi, députée européenne vice-présidente du groupe des Verts, il s’agit d’une avancée décisive pour la santé publique.
« Les amalgames dentaires, autrement dit les « plombages », représentent un risque tant pour l’environnement que pour la santé. Ils contiennent du mercure, un métal neurotoxique, néphrotoxique, immunotoxique, mais aussi génotoxique et perturbateur endocrinien. Il est absurde de constater qu’il est interdit de mettre à la poubelle les piles qui contiennent du mercure afin de ne pas polluer l’environnement, tout en mettant dans la bouche de dizaines de millions de français ce métal soupçonné d’être impliqué dans la survenue de maladies neurologiques dont la maladie d’Alzheimer, des pathologies auto-immunes, des malformations de la descendance etc. »
« Alors que les autres pays européens en ont fortement réduit l’usage, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, rebaptisée ANSM en mai dernier), en charge des dispositifs médicaux et donc des amalgames dentaires, a toujours repoussé la fin de leur utilisation, influencée par le lobby des fédérations dentaires. Là encore, des conflits d’intérêts sont à l’origine d’un scandale sanitaire dont personne ne parle ».
L’eurodéputée ajoute : « C’est donc une belle victoire, mais il faudra cependant veiller à ce que la transition vers une dentisterie sans mercure se fasse rapidement. Il est important que les praticiens soient accompagnés dans cette étape, car la résistance et la longévité des matériaux d’obturation alternatifs dépendent de la qualité de la pose. Enfin, je vais poursuivre mon combat au Parlement européen afin que la législation sur les dispositifs médicaux évolue dans le bon sens. Les Verts demandent l’interdiction a priori de toute substance reconnue comme dangereuse pour la santé et/ou pour l’environnement, et pour les matériaux exempts de ces substances, la mise en place d’une procédure d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), sur le modèle des médicaments ».

Avec cette nouvelle position de principe, la France, via sa Direction générale de la santé (DGS), a donc court-circuité l’ANSM, qui tardait à actualiser un rapport promis sur les dispositifs médicaux. L’autre surprise, c’est que cette position de principe a été prise entre deux ministères, l’environnement et la santé, scellant la reconnaissance des effets sanitaires nocifs du mercure. « Les pays avancent surtout des arguments environnementaux pour justifier l’interdiction des amalgames », précise Geoffrey Begon.
Quid du calendrier de retrait des amalgames en France ? Il reste à préciser.

(1) Voir le rapport BIOIS et la position de l’association Non au Mercure dentaire http://ec.europa.eu/environment/chemicals/mercury/pdf/BIO_Draft%20final%20report.pdf

http://www.michele-rivasi.eu/medias/vers-la-fin-des-amalgames-dentaires-au-mercure-en-france/
http://www.terraeco.net/Le-mercure-s-arrache-des-plombages,44781.html

J’ai lu un article intéressant sur les sinusites chronique d’origine dentaires dans une revue professionnelle dont je fais ici une synthèse. Cet article met en relief l’importance du dépistage par le chirurgien dentiste notamment lorsqu’elles sont car elles sont en rapport avec une dent infectée ou dévitalisée.
L’atteinte sinusienne d’origine dentaire est une pathologie fréquente. Elle représente près de 10 à 12 % des sinusites chroniques. C’est une maladie qui est largement sous-estimée car très souvent asymptomatique. C’est dire l’importance du chirurgien-dentiste qui devra la dépister et cela avant tout geste sur une racine d’une molaire supérieure. Toute infection développée à partir d’une racine dentaire d’une molaire maxillaire peut se propager dans le sinus. La pulpite provoquée par la carie dentaire peut évoluer en desmodontite. L’évolution se fera alors soit vers l’apparition d’un granulome au dépend d’une racine dentaire dans le sinus soit vers la propagation de l’infection avec destruction de la membrane de Schneidarian et l’apparition d’une ostéite du plancher sinusien.

Les signes cliniques le plus souvent rencontrés sont : une sinus algie (territoire du trijumeau V2), une rhinorrhée purulente ou un oedème facial. On recherchera également une éventuelle fistule buccosinusienne (FBS) associée ainsi que la dent responsable de l’infection (douleur à la percussion dentaire, dent mortifiée, pus issu d’une racine dentaire…).
présence de pus issu du méat moyen à l’endoscopie est suffisante pour faire le diagnostic et débuter
un traitement médical. Le scanner (coupe axiales et coronales sans injection) ne sera réalisé qu’après
échec d’un traitement médical adapté et bien conduit. La tomodensitométrie montrera une
opacité unilatérale du sinus maxillaire,
Les germes le plus souvent responsables de sinusite aiguë sont le S. pneumonia, H. influenzae et chez l’enfant Branhamella catarrhalis. Les germes responsables de sinusite chronique sont différents. Il s’agit le plus souvent d’anaérobies se développant dans un milieu propice (Propionobacterium, Eubacterium, Actinomyces..) et résistant à la pénicilline. L’aspergillose a pour sa part un mécanisme de développement multifactoriel et
complexe. Il s’agit d’une infection fongique (Aspergillus fumigatus ou Candida Albicans) secondaire à un corps étranger (CE) provenant le plus souvent d’un traitement radiculaire mal maîtrisé. Le CE irritant et non résorbable déclenche des phénomènes inflammatoires. Il semble que l’écosystème local du sinus soit favorable à la création d’une aspergillose qui devient elle-même un véritable CE pérennisant l’inflammation et gênant la ventilation et le drainage du sinus.

Les complications sont heureusement rares. En dehors d’une cellulite de la face, dans certains cas la sinusite maxillaire infectieuse peut évoluer en thrombophlébite du sinus caverneux ou en abcès cérébral. Chez le sujet immunodé-primé une
ostéomyélite doit être redoutée.
Le traitement repose principalement et en premier lieu sur l’éradication du foyer infectieux d’origine dentaire; associé à un traitement antibiotique à large spectre et probabiliste : Amoxicilline et Acide clavulanique (Augmentin®), ou Cefpodoxime (Orelox®) en première intention (Pristinamycine Pyostacine® en cas d’allergie aux pénicillines), associé au Metronidazole (Flagyl®) afin de combattre un éventuel germe anaérobie. On associera une corticothérapie en cure courte (Prednisolone (Solupred®) : l mg/kg/j
pendant 8 jours) et un décongestionnant local….
En cas d’échec de l’antibiothérapie une chirurgie endoscopique par voie nasale devra être envisagée…
Concernant la dent infectée, un traitement ou retraitement de cette dent pourra faire disparaître les symptômes sinusiens associés au moins temporairement mais il faudra parfois envisager l’extraction pour permettre une guérison définitive.

d’après Information dentaire : « SINUSITE MAXILLAIRE CHRONIQUE D’ORIGINE DENTAIRE » Dr P.AIDAN
Inf Dent 2005; 87 (9) .-505-507

On trouve facilement sur le marché des enregistrements dont la musique ou les sons de la nature suscitent de façon naturelle les ondes alpha propices à la détente.
Il existe aussi, mais c’est moins courant, des enregistrements dans lesquels on a intégré des sons de type alpha ou bêta dans le but précis d’induire un état de relaxation ou de concentration. Ces enregistrements, parce qu’ils ne contiennent pas de battements binauraux, peuvent être écoutés sans écouteurs, simplement diffusés par une chaîne stéréophonique. Généralement, le programme suit une progression pour amener le rythme des ondes cérébrales à la fréquence désirée en 30 ou 40 minutes. Certains programmes audio sont accompagnés de textes lus, inspirés de l’hypnose Ericksoniene, très utile pour la gestion des émotions.
Stéphane Dumonceau-Krsmanovic s’est spécialisé dans l’étude des niveaux de la conscience. Depuis 20 ans il fait de la recherche sur ce sujet dans le cadre d’un doctorat à l’Université Libre de Bruxelles. C’est au cours de ces recherches et développements que sont nés les audiocaments, une révolution en psycho-médecine, la nouvelle médecine des émotions.
Les audiocaments, dont les textes sont écrits par des médecins spécialisés en psychosomatique, sont des enregistrements thérapeutiques par la voix qui apaisent les troubles corrélés au stress. Mais d’autres ingrédients ou principes actifs sont utilisés dans cette médecine originale et bon marché qui ne présentent aucun danger, ni effet indésirable.
Les appareils à battements binauraux qui combinent effets sonores et lumières clignotantes ne se trouvent qu’auprès des praticiens ou sur Internet. On les connaît sous l’appellation générale de stimulateurs audiovisuels ou Mind Machines. Un même appareil peut offrir plusieurs programmes – relaxation, créativité, concentration, etc. Certains centres de massage, spas ou bains flottants offrent des séances à l’aide de ces appareils. Une séance dure généralement 30 minutes.

L’Institut Monroe et les gens qui y ont été formés offrent des séances allant jusqu’à 6 jours avec des équipements beaucoup plus élaborés dont l’objectif est le développement affectif, mental ou spirituel (expansion de la conscience), et l’amélioration de la santé…***

La synchronisation des ondes cérébrales a fait l’objet de quelques essais cliniques aléatoires dans un contexte d’interventions chirurgicales. Dans l’un d’eux, publié en 2007, 20 patients ont écouté pendant 20 à 60 minutes avant leur chirurgie, soit une bande sonore composée de battements binauraux, soit de la musique de leur choix 8. Les chercheurs ont observé des diminutions de l’anxiété préopératoire dans les 2 groupes, mais de façon plus importante dans le groupe avec battements binauraux.

Quatre autres études portant sur l’utilisation de cette technique pendant une chirurgie ont été répertoriées2-4. Deux de celles-ci indiquent que les patients subissant une chirurgie sous anesthésie générale avec écoute de musique et de battements binauraux nécessitaient moins d’anesthésiants que les patients des groupes témoins 9,10. Par contre, les 2 autres n’ont pas permis de constater de différences significatives entre les groupes 3,4

« Avec les technologies de la Méta-Relaxation®, l’attention du patient est détournée de l’acte dentaire, le temps lui semble passer plus vite et il y a réduction de l’anxiété et de la douleur. Le dentiste peut aussi travailler à l’aise sans regard scrutateur ».
(Dentiste L. Bruxelles Rapport sur 55 patients – 05/1995).

Voici un aperçu de ces techniques et leurs utilisation au cabinet dentaire.


Détente chez le dentiste par la Métarelaxation par dentisfuturis

1. Chuter E, Allan M, Laws D. A pilot study comparing reduction of anxiety by binaural beat audio and patient-selected music in the pre-operative period. Anaesthesia. 2007;62(3):310.
2. Lewis AK, Osborn IP, Roth R. The effect of hemispheric synchronization on intraoperative analgesia. Anesth Analg. 2004 Feb;98(2):533-6
3. Padmanabhan R, Hildreth AJ, Laws D. A prospective, randomised, controlled study examining binaural beat audio and pre-operative anxiety in patients undergoing general anaesthesia for day case surgery. Anaesthesia. 2005;60(9):874-7.
4. Dabu-Bondoc S, Drummond-Lewis J, et al. Hemispheric synchronized sounds and intraoperative anesthetic requirements. Anesth Analg. 2003 Sep;97(3):772-5.

http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=synchrotherapie_th

Les boissons énergisantes abîmeraient l’émail des dents dès cinq jours de consommation d’affilée, selon une étude américaine.
Si on connaissait déjà les effets néfastes du sucre sur les dents, une nouvelle étude publiée dans la revue dentaire General Dentistry vient de montrer que l’acide contenu dans les boissons énergétiques pouvait également causer des dégâts irréversibles sur l’émail. Selon des chercheurs de l’université de l’Illinois aux États-Unis, ces produits destinés à donner un regain d’énergie appréciés des jeunes consommateurs commencent à ronger les dents après seulement cinq jours de consommation continue, favorisent le développement de caries et rendent les dents hypersensibles aux changements de température.

Pour établir ce constat, le Dr Jain et ses collègues ont analysé l’acidité et le fluor de treize boissons énergétiques pour sportifs et neuf boissons énergisantes, type Red Bull. En sachant que leur pH est acide et se situe entre trois et quatre (la neutralité est à sept), les dentistes ont immergé des prélèvements d’émail de dents dans chaque boisson pendant 15 minutes. Ils ont ensuite plongé ces échantillons pendant deux heures dans de la salive artificielle, dont la fonction naturelle est de réduire le taux d’acidité dans la bouche. Cette opération a été répétée quatre fois par jour pendant cinq jours. Si les conditions de cette expérience ne reflètent pas exactement la consommation réelle de ces boissons, les scientifiques ont toutefois observé une dégradation progressive et croissante de l’émail et ont aussi remarqué que les boissons énergisantes causaient deux fois plus de dégâts que celles destinées aux sportifs.

Sodas et boissons énergisantes, même combat
«Les bactéries transforment le sucre en acide et c’est cet acide qui endommage l’émail, pas le sucre directement, explique le Dr David Katz, directeur du Centre de recherche et de prévention à l’université de Yale. Donc, en ingérant une quantité élevée d’acide, le consommateur accélère l’apparition des caries», ajoute-t-il.
Environ 30 à 50% des adolescents américains utilisent des boissons énergisantes et jusqu’à 62% d’entre eux en boivent au moins une fois par jour. «Persuadés que ces boissons sont «meilleures pour la santé» que les sodas, les jeunes adultes pensent qu’ils vont pouvoir améliorer leur performance sportive», déclare le Dr Poonam Jain, principal auteur de l’étude et directeur du programme de prévention dentaire à l’université de l’Illinois. «Finalement, la plupart des patients sont choqués d’apprendre que consommer ce genre de boisson revient à se faire un bain de bouche à l’acide», commente le dentiste.

«Se rincer la bouche et mâcher des chewing-gums sans sucre»
Cette étude ne surprend pas le Dr Philippe Rocher, président de la Commission des dispositifs médicaux de l’Association dentaire française. «On a les mêmes problèmes avec les sodas qui sont aussi très acides», signale le dentiste. Il recommande de limiter la consommation de ces boissons, de mâcher des chewing-gums sans sucre et de se rincer la bouche à l’eau claire après. En effet, «ces deux techniques combinées permettent d’augmenter le flux de salive et font baisser le niveau d’acidité de la bouche», explique-t-il. Enfin, il conseille de ne pas se brosser les dents dans l’heure qui suit la consommation de ces boissons, «sinon l’acidité va se répandre à la surface des dents et augmenter l’érosion de l’émail».

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/05/07/18129-boissons-energisantes-bain-bouche-lacide